La centrale syndicale nationale de Tunisie UGTT, avec des organisations de la société civile, des militant-e-s des droits humains et des député-e-s du Parlement, ont appelé le gouvernement tunisien à prendre immédiatement des mesures pour s’assurer que les travailleurs-euses migrant-e-s, les réfugié-e-s et les demandeurs d’asile aient pleinement accès aux soins de santé, aux mesures de prévention et à une aide économique et sociale dans le contexte de la pandémie du COVID-19.
Si le gouvernement a bien pris quelques mesures positives le 7 avril en faveur des étrangers résidents en Tunisie, dont la suspension des dates de fin de visa, l’appel lancé le 10 avril [1] par les organisations de la société civile exige, au nom de la solidarité, que le gouvernement porte une initiative nationale pour protéger pleinement les droits des non-ressortissants, dont le droit aux soins de santé, la régularisation des migrant-e-s présent-e-s sur le territoire tunisien et des alternatives à la détention des migrants et des réfugiés dans des centres surpeuplés, avec un risque élevé de contagion. La grande majorité des migrant-e-s travaillant en Tunisie sont originaires de l’Afrique subsaharienne.
L’UGTT, dont la fédération de l’alimentation et du tourisme est affiliée à l’UITA, dénonce régulièrement l’exploitation des travailleurs-euses en situation irrégulière dans le pays et a commencé, en février dernier, à établir des centres d’aide aux travailleurs-euses migrant-e-s [2].