La ténacité du syndicat et la crainte de devoir se soumettre à une expertise comptable ont fini par briser la résistance de Nestlé, qui a accepté une augmentation des salaires à l'usine Nescafé d'Orbe.
Alors que Nestlé ne lâchait rien (pas même l'augmentation du coût de la vie prévu par la convention collective) au début des " négociations ", qui ont commencé en novembre 2011, la commission du personnel et le syndicat UNIA ont demandé une médiation, de sorte qu'une évaluation de la situation économique de l'entreprise a été demandée en juin.
Dans une véritable volte-face, Nestlé est alors revenu à la table des négociations en juillet, acceptant une augmentation de 75 francs suisses pour tous les travailleurs couverts par la convention collective.
Ce montant représente une augmentation de 2% pour les salaires les plus bas, et de 1,5% pour le salaire moyen que perçoivent les travailleurs de la production.
Il s'agit d'un succès majeur, ancré dans la solidarité, pour la négociation collective, face à une société désireuse de remplacer les augmentations collectives par des augmentations fondées sur le rendement individuel. Le syndicat de l'usine d'Orbe a défendu avec succès sa convention collective, qui constituait la première ligne de défense contre une attaque de cette sorte.
Voir le texte de l'article [1] paru dans L'Evenément syndical, le journal d'UNIA.