Guatemala : une dirigeante syndicale de FESTRAS sauvagement battue

Odilia Caal Có, la dirigeante locale d’une section de la Federación Sindical de Trabajadores de la Alimentación, Agroindustria y Similares (FESTRAS), affiliée à l’UITA, a été sauvagement battue plus tôt ce mois-ci lors d’une agression qui lui a valu de multiples blessures, dont une côte cassée. Cette agression s’est déroulée dans une zone franche industrielle (maquiladora)  sur le site de l’entreprise Winners Textil.

Odilia et d’autres dirigeant-e-s syndicaux-ales étaient sur place pour accueillir un groupe de travailleurs-euses qui reprenaient le travail après avoir été injustement licencié-e-s il y a deux ans et dont la justice avait ordonné la réintégration. Dans l’intervalle, l’entreprise avait commencé à répandre des rumeurs alarmistes, disant que leur réintégration et le paiement rétroactif des salaires obligeraient l’usine à mettre la clé sous la porte. Certains employés, dont le directeur des ressources humaines, ont entraîné Odilia de force dans un bureau et l’ont sauvagement battue jusqu’à ce qu’elle signe un document disant qu’elle quittait le syndicat.

C’est la deuxième agression que subit Odilia cette année. Le 10 mars dernier, deux membres du faux syndicat pro-patronal ont fait irruption dans le bureau du syndicat et l’ont agressée, ainsi qu’une femme membre du syndicat enceinte de cinq mois. « La direction de l’entreprise est extrêmement violente et fera tout son possible pour détruire le syndicat » a prévenu FESTRAS.

Selon l’OIT, le Guatemala est l’un des pays les plus dangereux au monde pour les syndicalistes. L’UITA, par le biais de son organisation régionale Rel-UITA, suit de près la situation et a demandé que les auteurs des faits de violence soient traduits en justice.

Pour en savoir plus: http://www.rel-uita.org/guatemala/we-are-all-odilia-caal-co/, http://www.rel-uita.org/sindicatos/para-muestra-basta-un-boton/ (en espagnol).