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Le dirigeant syndical hongkongais Lee Cheuk-yan inculpé au cours d’une nouvelle vague de répression

05.03.20 News
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Lee Cheuk-yan, secrétaire général de la Confédération des syndicats indépendants de Hong Kong (HKCTU), a été arrêté le 28 février et inculpé pour « rassemblement illégal » avant d’être libéré sous caution en attendant une audience le 5 mai.

Lee a été arrêté en même temps que le politicien prodémocratie Yeung Sum et l’éditeur Jimmy Lai dans ce que le HKCTU a dénoncé  (lien en anglais) comme étant « une opération bien coordonnée de la police de Hong Kong » et « un complot visant à réduire encore davantage les droits à la liberté d’association des citoyen-ne-s et des travailleurs-euses de Hong Kong ».

Les accusations découlent de leur participation à la grande manifestation du 31 août de l’année dernière, qui marquait les cinq ans de la décision des autorités chinoises de refuser aux hongkongais-e-s leur droit au suffrage universel. Ce jour-là, la police a attaqué et frappé des manifestant-e-s et des citoyen-ne-s avec violence et sans discernement.

La HKCTU note que 47 rassemblements publics ont été interdits depuis le début de la vague de protestations prodémocratiques en juin dernier. Des milliers de hongkongais-e-s arrêtés depuis lors font l’objet d’une enquête et de persécutions judiciaires. Les accusations portées contre Lee Cheuk-yan et d’autres personnes arrêtées en février pour une manifestation au mois d’août précédent témoignent de la détermination des autorités à éradiquer le mouvement démocratique.

« Les travailleurs-euses contre l’extradition » — une délégation de la HKCTU lors d’une manifestation en 2019 contre le projet de loi sur l’extradition.

La HKCTU, qui est le seul syndicat indépendant en Chine, a été un soutien essentiel du mouvement. L’OIT a affirmé à plusieurs reprises l’importance cruciale de la liberté de réunion pour garantir aux travailleurs-euses la possibilité d’exercer leur droit à la liberté d’association. L’UITA s’associe à la HKCTU et exhorte les autorités de Hong Kong à abandonner immédiatement et sans condition les accusations contre Lee Cheuk-yan, Yeung Sum et Jimmy Lai, à lever les restrictions au droit de rassemblement pacifique, à mettre fin aux arrestations et aux persécutions des citoyen-ne-s exerçant leur droit à la liberté de réunion et à mener une enquête indépendante sur les violences policières et la détention arbitraire des manifestant-e-s.