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Les employé-e-s du Naga World Hotel Casino exigent des mesures qui les protègent des abus et des violences

12.11.19 News
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Le Naga World Hotel Casino de Phnom Penh propose « des équipements de pointe, pour le confort et la commodité des clients d'affaires et de loisirs », alors que les 4400 employé-e-s de l'hôtel-casino sont quotidiennement exposé-e-s à la violence, aux menaces, aux abus et à l'humiliation.

Les travailleurs-euses de l'hôtel, et des espaces de loisirs et de jeu, ont été agressé-e-s physiquement, se sont fait jeter des boissons chaudes à la figure et ont été victimes de harcèlement sexuel, sans aucune conséquence pour les client-e-s qui se comportent de manière violente ou agressive.

En juin dernier, l’OIT a adopté la Convention 190 concernant l’élimination de la violence et du harcèlement dans le monde du travail qui affirme notamment le droit des travailleurs-euses à être protégé-e-s de la violence et du harcèlement « impliquant des tiers », dont les client-e-s et les prestataires de services. La situation au Naga World est emblématique de la violence subie quotidiennement par les travailleurs-euses du secteur de l’hôtellerie dans le cadre de leur travail.

Depuis des années, le syndicat de l’établissement demande que la direction prenne des mesures pour lutter contre la violence et le harcèlement sexuel. La direction a répondu que les client-e-s pouvaient se montrer agressifs lorsqu’ils-elles perdent au jeu et qu’on ne pouvait rien y faire ; les employé-e-s doivent s’excuser auprès des client-e-s qui les agressent et les maltraitent et se remettre au travail.   

Le 30 octobre, le syndicat a officiellement demandé par courrier à la direction de convoquer une réunion afin de discuter de lignes directrices internes concernant les comportements violents et le harcèlement sexuel, assorties de sanctions, dont l’exclusion de l’établissement, et de lignes directrices à suivre par les cadres, les personnels de sécurité et de l’hôtel en cas d’incidents de violence.

La direction du Naga World n’a pas donné suite, tout comme elle n’a pas répondu à la demande du syndicat concernant le droit à la reconnaissance et à la négociation collective. La présidente du syndicat qui a signé le courrier  du 30 octobre adressé à la direction, la camarade Chhim Sithar, a été suspendue le 20 septembre pour avoir défendu le droit des membres à négocier collectivement leurs salaires. (Si vous ne l’avez pas encore fait, CLIQUEZ ICI -lien en anglais- pour demander sa réintégration immédiate).   

 

Légende : Les membres du syndicat portent des masques roses lors de leurs allées et venues au Naga World Hotel Casino pour faire valoir leur demande de mesures négociées pour les protéger contre la violence et les abus.