Le gouvernement iranien prépare de nouvelles mesures répressives contre les travailleurs/euses

La répression féroce des manifestations de travailleurs n’a pas cessé à la suite de la levée partielle des sanctions. Le 5 février, une agence de presse locale de la province du Golestan a fièrement rendu compte d’un exercice d’entraînement mené par les Basij, un groupe paramilitaire iranien dépendant de et financé par les autorités, qui simulait l’attaque et l’arrestation de travailleurs qui manifestaient. Cette histoire inquiétante a été publiée après que 28 travailleurs des mines de cuivre Khatton Abad, appartenant à l’État, aient été arrêtés le 26 janvier pour avoir pacifiquement protesté contre le licenciement de 170 travailleurs sous contrat. Ces 28 personnes, qui ont été libérées sous caution, font l’objet de poursuites pénales.

Par ailleurs, les travailleurs/euses du gigantesque complexe sucrier Haft Tapeh ont rejoint les travailleurs des mines et du pétrole mobilisés pour demander le paiement des arriérés de salaires. Les travailleurs/euses de Haft Tapeh, qui ont fondé un syndicat indépendant en 2008 après 42 jours de grève, ont cessé le travail le 30 janvier pour exiger le paiement des arriérés de salaires. Le 13 février, ils ont parcouru 7 kilomètres à pied pour faire valoir la même revendication auprès des autorités locales à Shush. Les responsables syndicaux de Haft Tapeh sont confrontés à des pressions policières incessantes et ont été condamnés à plusieurs reprises à des peines de prison depuis 2008.

Des membres d’une force paramilitaire simulent un affrontement avec des travailleurs protestataires sur le site web de l’agence de presse Kalaleh Khabar proche du gouvernement.