Le 16 octobre, plus de 110 témoignages de travailleurs-euses victimes de harcèlement sexuel ont été enregistrés et envoyés au siège français de McDonald’s. Juste avant, 50 employé-e-s de cette firme et des sympathisant-e-s ont manifesté à Paris devant un restaurant McDonald’s où plusieurs employé-e-s avaient été harcelé-e-s sexuellement. Plus tôt dans la semaine, les médias ont largement rapporté les témoignages des travailleurs-euses de McDonald’s en France [1]concernant le harcèlement commis par des managers, collègues et client-e-s ainsi que le refus de l’entreprise d’assumer ses responsabilités.

Un-e employé-e de McDonald’s, qui a demandé à rester anonyme, a commenté : « Ces personnes profitent de la jeunesse des employé-e-s, de leur manque d’instruction et de leur précarité financière pour en faire ce qu’elles veulent ».

Des travailleurs-euses du monde entier ont fait état de situations similaires chez McDonald’s, ce qui a conduit l’UITA, en collaboration avec l’EFFAT-UITA Europe, ainsi qu’avec l’affiliée SEIU en Amérique du Nord et la centrale syndicale nationale brésilienne UGT à déposer une plainte auprès de l’OCDE pour demander que des mesures soient prises pour remédier au harcèlement sexuel dans les établissements McDonald’s [2].

« L’UITA soutient ces travailleurs-euses dans leur demande de justice et de mettre fin au harcèlement sexuel. Aucun-e travailleur-euse ne doit subir de harcèlement sexuel. Nous exhortons McDonald’s à prendre ses responsabilités de toute urgence », a déclaré Sue Longley, Secrétaire générale de l’UITA.

Voir l'enquête "À l'air libre" de Mediapart sur la violence sexiste et sexuelle au sein du géant mondial de la restauration rapide.