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Les conserveries marocaines DOHA abandonnent les poursuites contre le secrétaire syndical régional – la société doit maintenant réintégrer les 540 travailleurs/euses licenciés/es !

18.04.17 Urgent Action
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1066Plus de 500 travailleurs/euses de la ville marocaine d’Agadir sont en grève depuis mars 2015 chez DOHA, une entreprise du florissant groupe BICHA. Les travailleurs/euses de DOHA, à près de 95 pour cent des femmes, sont employés/es à la mise en conserve de poissons et d’autres produits destinés à l’exportation. La société, avec l’aide d’autorités politiques et judiciaires accommodantes, a cherché à démanteler le syndicat, à licencier ses membres, à punir les grévistes et les traiter comme des criminels et à confisquer le logement du secrétaire syndical.

Les travailleurs/euses de l’usine DOHA d’Agadir ont formé une section locale de la Confédération démocratique du travail (CDT) en 2011. Après une grève de 20 jours, les autorités locales, sensibles au mouvement populaire qui gagnait toute la région, ont appelé la société à reconnaître le syndicat. Mais à partir de 2014, la direction a pris des mesures visant à dissoudre le syndicat, imposé ses propres délégués sur les lieux de travail et intensifié les pressions sur les travailleurs/euses. Le 6 mars 2015, la direction a licencié 51 travailleurs/euses, majoritairement membres de la CDT. Ces licenciements ont donné lieu à une nouvelle grève, qui se poursuit aujourd’hui.

L’entreprise a réagi en embauchant 500 nouveaux/elles travailleurs/euses et en réclamant des dommages et intérêts punitifs contre les 51 membres syndicaux et MAD 3 millions (EUR 278.000) en dommages et intérêts à Rahmoun Abdellah, le secrétaire régional de la CDT. A la suite de pressions internationales et d’une campagne nationale d’envergure (article en anglais) organisée par la Confédération démocratique du travail (CDT), la société DOHA a abandonné toutes les poursuites contre Rahmoun Abdellah le 14 février 2017. La lutte pour la réintégration de 540 travailleurs/euses licenciés/es et pour les droits syndicaux et la reconnaissance du syndicat se poursuit.

CLIQUEZ ICI pour envoyer un message à la société DOHA, l’appelant à reconnaître le syndicat, à réintégrer les travailleurs/euses licenciés/es et à négocier de bonne foi.