Home

Journée mondiale de l’alimentation 2020 : le COVID-19 met en lumière des inégalités choquantes dans les systèmes alimentaires mondiaux

15.10.20 News
Version imprimable

Considéré-e-s comme essentiel-le-s avec la pandémie, les travailleurs-euses des secteurs de l’agriculture et de l’alimentation, dont beaucoup sont des travailleurs-euses migrant-e-s, ont continué le travail — pour ne pas risquer de perdre leur emploi — dans les exploitations agricoles et les plantations comme dans les usines de transformation de la viande et des aliments, fournissant au monde des denrées alimentaires essentielles.

Ces travailleurs-euses et leur famille ont payé et continuent de payer un lourd tribut pour fournir aux consommateurs-trices les produits alimentaires essentiels. Dans les usines de transformation de la viande et des aliments, ainsi que dans les exploitations agricoles et les plantations du monde entier, des dizaines de milliers de travailleurs-euses ont été infecté-e-s par le coronavirus. Beaucoup en sont mort-e-s.

Pourtant, ces femmes et ces hommes qui nourrissent le monde chaque jour ne gagnent souvent pas assez pour se nourrir correctement ainsi que leur famille, et souffrent d’insécurité alimentaire chronique.

À l’occasion de la Journée mondiale de l’alimentation, le 16 octobre 2020, l’UITA a appelé à adopter une approche syndicale et fondée sur les droits humains qui mette les travailleurs-euses de l’agriculture et de l’alimentation au cœur des politiques de sécurité alimentaire mondiale. Ces politiques doivent reconnaître leur rôle essentiel/crucial dans la sécurité alimentaire mondiale et la résilience des chaînes d’approvisionnement alimentaire. Les travailleurs-euses de l’agroalimentaire, y compris les travailleurs-euses migrant-e-s, doivent bénéficier des mêmes droits du travail et des mêmes droits fondamentaux que les employé-e-s de l’industrie et du commerce.

« La pandémie du COVID-19 a bien montré que les travailleurs-euses de l’agroalimentaire étaient essentiel-le-s. Pourtant, nous sommes toujours traité-e-s comme quantité négligeable. La pandémie doit être un tournant : il ne faut pas revenir aux mauvaises conditions de travail et de vie ni à la précarité, comme avant la pandémie », a déclaré Anja Westberg, Présidente du Comité du GPTA.

Michael Fakhri, Rapporteur spécial des Nations Unies sur le droit à l’alimentation, partage cet avis : « Nous devrions donner systématiquement la priorité aux moyens de subsistance et au bien-être des travailleurs-euses agricoles et alimentaires, car ces hommes et ces femmes nous sont essentiel-le-s ».
Retrouvez également les messages de l’UITA Asie-Pacifique et de l’EFFAT-UITA Europe à l’occasion de la Journée mondiale de l’alimentation 2020.