Home

La menace posée à l’agriculture par le commerce électronique dans le cadre de l’OMC

16.12.19 News
Version imprimable

Les discussions sur le commerce électronique, intégré à un ensemble de « nouvelles questions », font actuellement l’objet d’une procédure accélérée à l’OMC. L’ordre du jour concernant le « commerce électronique », en soi un intitulé fallacieux, n’a rien à voir avec les achats en ligne. L’objectif est de transformer toutes les activités productives, y compris le travail dans l’agriculture, en un ensemble de services externalisés et délocalisés sur lesquels les travailleurs-euses, et les gouvernements, n’auraient aucun contrôle. Le travail dans l'agriculture serait organisé par des prestataires de services opérant sans aucune présence locale, et sans exigences en matière d’emploi ou de contenu, tandis que les flux de données qui sous-tendent leurs opérations seraient exploités et protégés offshore au titre des règles du commerce électronique. Les règles régissant le commerce électronique, une fois appliquées à l'agriculture, aggraveraient les niveaux actuels de pauvreté, de précarité et de précarisation.

Une présentation de l’UITA lors du Forum public 2019 de l’OMC à Genève le 9 octobre 2019 explique les mécanismes et les implications de la transformation du travail, y compris du travail agricole, en un « ensemble de services » par le biais de ces propositions de nouvelles règles « commerciales » mondiales. CLIQUEZ ICI pour lire cette présentation.

Les « nouvelles questions » débattues à l’OMC, dont le commerce électronique, sont une tentative de « plurilatéraliser » les négociations sur l'Accord sur le commerce des services (ACS-TISA en anglais), aujourd’hui dans l’impasse. Pour un examen détaillé des services en jeu, voir le rapport spécial publié par l’UITA l’an dernier (en anglais), TISA: Not our future!