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Ingérence de Nestlé dans les activités syndicales au Brésil

15.05.18 News
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La réforme du code du travail adoptée au Brésil en 2017 a supprimé la déduction obligatoire des cotisations syndicales des travailleurs-euses couvert-e-s par une organisation syndicale reconnue. Les travailleurs-euses de l'usine Nestlé de Cordeirópolis, réuni-e-s en assemblée générale, ont voté à une écrasante majorité (188 contre 9) en faveur d'une déduction à la source des cotisations au profit de leur syndicat, STIAL.

La direction du site a toutefois exigé que chaque employé-e informe par écrit la direction des RH de son souhait de voir les cotisations déduites.

L'UITA a informé la direction générale de Nestlé qu'au titre du droit à la liberté d'association, la direction locale n'a pas à interférer dans le processus décisionnaire légitime et démocratique du syndicat. De plus, si la réforme du code du travail a supprimé le caractère obligatoire des cotisations et les subordonne maintenant à l'autorisation des salarié-e-s, il n'est nulle part fait mention de comment ces autorisations doivent être obtenues.

La société s'oppose vivement à cette position, affirmant que le nouveau code du travail implique que Nestlé obtiennent des autorisations individuelles pour déduire les cotisations syndicales.

Un tribunal du travail brésilien local a transmis une mise en demeure judiciaire à Nestlé, lui enjoignant de procéder à la déduction des cotisations, en précisant que les autorisations individuelles n'étaient pas nécessaires.

Cordeiropolis