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Des travailleurs tués par la police au Panama alors que des grèves et des manifestations s’organisent pour contester les nouvelles lois répressives

19.07.10 News
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Au moins deux travailleurs des bananes ont été tués le 8 juillet lorsque la police a ouvert le feu sur les travailleurs/euses en grève dans la province de Bocas del Toro. Quatre mille travailleurs/euses de la Bocas Fruit Company ont déclenché la grève sur la question des salaires au début du mois. Depuis, les grévistes ont été rejoints/tes par des milliers de travailleurs/euses indépendants/tes des coopératives, qui ont leurs propres revendications. La grève a été déclarée illégale en vertu de la nouvelle Ley 30, surnommée « Loi Chorizo (saucisse) », parce qu’elle rassemble en un tout une série de mesures antidémocratiques comme la légalisation du remplacement permanent des grévistes, l’abolition du précompte syndical et l’élimination des évaluations environnementales pour la construction de projets jugés « socialement utiles ». La Loi Chorizo et 14 autres lois connexes criminalisent le blocage des rues et confèrent l’immunité aux policiers qui utilisent une force létale contre les protestataires.

Les groupes syndicaux et civiques ont répondu à l’adoption des nouvelles lois par des manifestations et des grèves, dont une grève générale d’une journée. Le gouvernement a répondu par des centaines d’arrestations et le recours à la force. Des rapports non officiels sur les violences du 8 juillet indiquent que six personnes auraient été tuées et plus de 120 blessées par des balles et des gaz lacrymogènes. Des centaines de dirigeants/tes d’organisations civiles et syndicales ont été arrêtés/es.

Les syndicats des bananes et les organisations syndicales internationales ont protesté contre la violence et les lois répressives adoptées par le gouvernement, demandant le rappel immédiat des lois, la libération de tous les protestataires et dirigeants/tes d’organisations civiles et syndicales et des indemnisations pour les familles des victimes de la violence étatique.

Des mises à jour régulières sur l’évolution de la situation sont disponibles sur le site Web de l’Organisation régionale de l’UITA en Amérique latine.