Pendant la Coupe du monde, les syndicats brésiliens disent aux touristes que ce sont les travailleurs/euses qui font le Brésil et que les travailleurs/euses veulent un changement !

Une coalition de confédérations syndicales nationales brésiliennes, sous l’égide du Forum syndical des travailleurs, (Fórum Sindical dos Trabalhadores-FST), cible les touristes venus assister à la Coupe du Monde de football en attirant leur attention sur les bas salaires et les mauvaises conditions de travail des travailleurs/euses brésiliens/nes et sur leurs revendications communes.Les syndicats distribueront des tracts dans les hôtels et les aéroports, en particulier dans les villes qui accueillent les matchs de football, pour souligner leur demande en faveur d’une semaine de travail de 40 heures sans réduction de salaire et d’ajustements essentiels des systèmes déficients d’indemnités de licenciement et de sécurité sociale du pays.

Les syndicats participant à cette action font également valoir leurs revendications sectorielles spécifiques. La fédération des travailleurs/euses de l’alimentation CNTA demande une rémunération égale et des conditions d’emploi identiques pour les travailleurs/euses employés/es dans les mêmes groupes, comme JBS (viande) et AmBev (brasseries), et l’ouverture d’un débat national sur les mesures permettant d’améliorer la santé et la sécurité. La CNTA cite des données du ministère de la Prévoyance sociale, selon lesquelles le secteur de la viande a enregistré 62.000 accidents et 111 décès sur les lieux de travail entre 2010 et 2012. Le secteur des brasseries a lui enregistré 17.000 accidents et 42 décès sur les lieux de travail pour la même période.

Dans le cadre de cette action, la fédération du tourisme et de l’hôtellerie CONTRATUH demande une formation professionnelle sur les conditions locales spécifiques, une augmentation de la rémunération et des mesures du gouvernement visant à transformer les emplois précaires en emplois permanents.