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Les travailleurs/euses de l'alimentation suédoise obtiennent des limitations importantes au travail intérimaire

08.04.10 News
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Après des années de lutte, et quelques heures seulement avant le début prévu de l'action collective, le syndicat suédois des travailleurs/euses de l’alimentation a arraché de haute lutte une nouvelle convention collective nationale, qui offre une protection étendue contre le recours au travail intérimaire pour le secteur alimentaire. La convention sera en vigueur du 1er avril 2010 au 31 janvier 2012.

Le cadre juridique qui règlemente le travail temporaire en Suède date de 1974 – soit, deux décennies avant l’adoption de la loi de 1994, qui régit la création d'agences de travail privées. Depuis lors, les employeurs n’ont eu de cesse de recourir au travail temporaire pour porter atteinte à la sécurité de l'emploi et à la négociation collective.

En tant que président du syndicat, Hans-Olof Nilsson a expliqué au moment d’annoncer l'accord : la nouvelle convention collective n'interdit pas le travail temporaire, mais réglemente en détail les procédures d'embauche de travailleurs/euses intérimaires. Si un employeur souhaite engager des travailleurs/euses temporaires, il/elle doit d'abord négocier et s'entendre avec le syndicat local. Si les parties ne s’entendent pas au niveau local, les négociations peuvent se poursuivre au niveau du syndicat national. S'ils ne parviennent toujours pas à un accord à ce niveau, la question peut être tranchée en dernière instance par un conseil d'arbitrage, où chacune des deux parties dispose de deux représentants. Un président impartial chargé de diriger les travaux du conseil d'arbitrage est désigné conjointement par les deux parties.

Lors des négociations, les intérêts des travailleurs/euses sont soupesés au regard des besoins de l'entreprise en main d’œuvre souple. Pour que du personnel temporaire puisse être engagé, les parties doivent, dans tous les cas d’espèce, partager l’avis que l’entreprise a besoin de personnel temporaire plutôt que fixe. Si les parties conviennent que le recours à des agents temporaires se justifie, ceux-ci/celles-ci ne devraient pas être moins bien payés/es ou travailler dans des conditions plus défavorables que les travailleurs/euses fixes. Les travailleurs/euses des agences sont également payés/es pour 40 heures par semaine, qu'ils/elles travaillent ou qu’ils/elles soient en stand-by.

Désormais, les employeurs sont obligés de parvenir à un accord avec nous, avant d’engager des travailleurs/euses intérimaires, a déclaré Nilsson.

L'accord prévoit également l’indexation des salaires et des pensions pour tenir compte de l'inflation prévue au cours des 22 prochains mois.