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Les attaques antisyndicales se poursuivent chez Kraft Tunisie

27.09.12 Urgent Action
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La direction de l’usine de biscuits Saida en Tunisie persiste dans son attitude antisyndicale en réponse à l’impasse des négociations collectives. Zed Naloufi, le secrétaire général de la section syndicale locale de la FGAT, affiliée à l’UITA, a été licencié cet été pour avoir convoqué une réunion des membres syndiqués. Le secrétaire général adjoint, Karim Amdoumi, est aujourd’hui suspendu.

L’usine appartient à la Société Tunisienne de Biscuits (SOTUBI), détenue à hauteur de 49 pour cent par la transnationale Kraft Foods, basée aux Etats-Unis. L’usine de Saida, qui fabrique également des produits de la marque Kraft, comme les crackers TUC, emploie 1600 salariés/es, dont 80 pour cent de femmes.

Agissez maintenant ! – envoyez un message à Kraft

Amdoumi a été suspendu à la suite d’une altercation provoquée par le directeur d’entrepôt le 13 août. Il reste suspendu malgré le fait que le directeur d’entrepôt ait retiré sa plainte ! La direction a fait savoir au syndicat qu’il serait réintégré à condition que la totalité des membres élus du comité syndical démissionnent de leurs postes.

La direction préférant clairement la répression à la négociation, le conflit se poursuit. Kraft apporte la même réponse agressive aux travailleurs/euses qui font valoir leurs droits que celle manifestée par les licenciements antisyndicaux à l’usine Cadbury d’Alexandrie, Égypte (en anglais uniquement).

La seule réaction de Kraft au conflit à Saida a été d’informer le Centre de Ressources sur les Entreprises et les Droits de l'Homme, qui a rendu compte de la campagne de l’UITA en faveur des travailleurs/euses et de leur syndicat, que « l’embauche et le licenciement d’employés sont des décisions de routine de la direction et qui sont de la seule responsabilité de notre partenaire de coentreprise ». Cette déclaration aberrante fait fi des Principes directeurs relatifs aux entreprises et aux droits de l'homme des Nations unies et des Principes directeurs de l'OCDE à l'intention des entreprises multinationales, qui établissent clairement la responsabilité des entreprises dans le cas de violations des droits humains, que ce soit par une coentreprise, un fournisseur, un franchisé ou toute autre forme de relations d’affaires et qui obligent les entreprises à prendre des mesures correctives.

Le 1er octobre, Kraft Foods sera scindé en deux entités distinctes : une activité de produits frais centrés sur l'Amérique du Nord et un « leader mondial de snacks » appelé Mondelez. Les opérations tunisiennes relèveront de Mondelez. La nouvelle société fera-t-elle preuve du même mépris agressif pour les normes internationales relatives aux droits humains que Kraft ? Les travailleurs/euses de Kraft dans le monde voudraient bien le savoir.

Agissez maintenant ! – envoyez un message à Kraft/Mondelez demandant la réintégration immédiate des représentants syndicaux licenciés et le retour aux négociations de bonne foi !